No-Kill
Loin de moi l'idée de vous donner des leçons mais je crois important d'aborder ce sujet.
Effectivement je suis pour le No-kill mais pas obligatoirement un No-kill intégral et presque parfois intégriste mais plutôt une réflexion sur le fait que relâcher la très grande majorité de nos prises dans de bonnes conditions contribue au maintient des populations des truites sauvages de nos rivières.
Mais si relâcher ces prises est une bonne chose faut il encore les relâcher en bon état.
Cela passe d'après moi par plusieurs précautions :
D'abord la longueur du combat est importante, il ne faut pas éterniser la bataille car le poisson s'épuise très rapidement et cela peut conduire à sa mort, il faut donc un matos adapté et utiliser avec modération le frein, ce n'est pas un jeu.
Ensuite les hameçons triples peuvent être remplacés par des hameçons simples ou encore mieux des Assists et les ardillons de vos leurres peuvent même être écrasés. Le montage en simple entraine quelques touches manquées supplémentaires mais pas beaucoup plus de décrochages pendant le combat. Les sensations de celui si sont d'ailleurs démultiplié avec des poissons plus apte à bien ce défendre car mieux "piqués" et bien sur cela facilite grandement un retour rapide à l'eau et dans de bonnes conditions.
Enfin la manipulation des truites doit se faire avec le plus grand soin. Les truites sont recouvertes d'un mucus qui protège leur épiderme. Lorsque l'on manipule avec des mains sèches, un chiffon ou que l'on pose les truites sur le sol sec, on retire une grande partie de ce mucus et donc on enlève cette barrière protectrice !!
Il faut donc manipuler les poissons avec les mains humides sans trop les serrer et le plus rapidement possible. Pour immortaliser vos prises, je vous conseille de vous équiper d'un APN ou d'un téléphone étanche et de le faire suivre lors de vos sessions pour réaliser quelques photos avant de leur rendre leur liberté.
Pour les sujets de petite ou moyenne taille la prise dans l'eau à la main sous le ventre ne pose aucun problème, vous pouvez aussi vous saisir fermement du bout de votre leurre mais gare aux hameçons et pensez toujours à soutenir le corps du poisson. Pour les sujets plus gros une épuisette peut être d'un bon secours mais pour moi il faut proscrire les pinces à poisson (boca).
Quand vient le moment du décrochage l'utilisation d'une petite pince peut permettre d'intervenir précisément et proprement mais comme dit plus haut le décrochage sera grandement facilité avec des ardillons écrasés ou absents.
C'est donc après ces différentes étapes que peut intervenir la mesure rapide de la bête et la prise de photos, je vous conseille celle-ci dans l'eau ou à proximité immédiate. Présentez la truite sur vos mains qui la maintiennent et la mettent en valeur, bien sur les plus beaux cliché de vous et de vos prises sont souvent pris par un collègue pêcheur car il n'est pas aisé de se prendre soi-même. Dans le pire des cas vous pouvez pour quelques secondes, soit dans l'épuisette ou sur le sol, déposer votre truite mais veillez au préalable à beaucoup humidifier l'emplacement choisi pour la prise de vue, évitez les endroits sableux et préféré une zone très peu profonde en bordure(quelques centimètres d'eau ).
Vient donc enfin le moment de relâcher sa prise. C'est l'étape la plus importante, il faut dans un premier temps juger de la capacité du poisson à repartir en bonne santé. Si les précédentes manipulations ont été bien réalisées et que le combat n'a pas été trop long, la truite doit rapidement pouvoir repartir vers son habitat et vous verrez que ça remise à l'eau sera alors très vive. Si cela est plus long, un mouvement d'avant en arrière au coeur d'un petit courant peu permettre d'aider la truite fatiguée à se ré-oxygénée. Dans tous les cas attention à déposer dans l'eau délicatement ces dames petites ou grosses, évitez donc de les jeter de trop haut !!
Mais si vous jugez que le poisson à pour une raison ou une autre trop souffert, s'il saigne, s'il ne repart pas, cela est très dommageable mais il faut alors préférer le garder. Personnellement je ne garde quasiment que ces poissons blessés ou épuisés par le combat c'est un choix et cela ne représente qu'une infime partie de mes prises c'est ce que j'appelle un no-kill raisonnable.
Mais lorsque que je prélève l'une de ces truites et que je la déguste en famille je le fais avec bonne conscience, sûr que toutes les autres petites ou grosses que j'ai relâché vont pérenniser l'espèce.
Alors si vous adhérez à cette vision de la pêche et si pour vous aussi le maintien des truites sauvages de nos petites rivières est important n'hésitez pas à mettre en pratique ces quelques conseils de bon sens et donc :
Relâchons nos prises, nos enfants nous remercierons....
Voila mes plus beaux exemples de No kill avec ces jolis poissons pris, relâchés et puis repris plus gros l'année d'après...
Vos plus belles photos sont les bienvenues n'hésitez pas à me les envoyez par mail avec quelques détails (leurre, matos, taille, rivière ) à :
j'ai créé une rubrique spéciale !